Tsurisaki Kiyotaka, face à la mort

Requiem de la rue morgue / tsurisaki kiyotaka

Requiem de la rue morgue“Protéger la dignité des morts est un devoir strict imposé aux vivants, — un devoir qui dépasse les dernières volontés du défunt. Et je trouve cela très beau. Un rituel faisant face à la réalité ne peut être que touchant : c’est grâce à cette marque de considération que les hommes peuvent vivre sans être hantés par la mort. Les cadavres abandonnés sont la violence même, tandis que les morts traités solennellement reflètent merveilleusement cette forme de respect.” Travail sur le cadavre, embaumement, maquillage du défunt, que les embaumeurs travaillent dans les bidonvilles de Bogota ou dans les quartiers favorisés des pays occidentaux, c’est avec les mêmes gestes qu’ils rendent un dernier hommage à leur patient.

Ouvrage disponible aux éditions IMHO : www.imho.fr

« Les photos de cadavres sont désespérément vaines. Les sujets racontent avec éloquence la façon dont ils existaient jusqu’aux derniers instants avant leur mort, mais ils ne révèlent aucune vérité sur la mort elle-même, en outre, ils couvrent tous les thèmes possibles par leur présence écrasante et refusent toute explication langagière, ne nous laissant aucune place pour l’imagination. » Reporter ayant couvert de nombreux conflits, Tsurisaki Kiyotaka propose une réflexion saisissante sur la (re-) présentation du corps mort dans la photographie contemporaine. S’opposant aux pratiques fantasmatiques (Witkin) ou justificatrices (Nachtwey), il opte pour une attitude sans concession où les cadavres reprennent leur droit de cité dans l’espace social et symbolique.

ouvrage disponible aux éditions IMHO : www.imho.fr

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