Shuttle, d’Edward Anderson

Sorti il y a quelques temps en dvd, Shuttle est une sympathique série B, sans grandes ambitions, mais qui se dote de quelques idées originales basées sur un concept éculé. Mel et Jules sont deux filles qui rentrent d’un week-end de vacances. Tard le soir, elles prennent une navette à l’aéroport pour rentrer chez elle. Deux dragueurs insistent pour les accompagner. Mais bientôt, le chauffeur a des comportements troublants. Il ne connaît pas le chemin, blesse par mégarde un des passagers lors d’un changement de roue. Le conducteur va séquestrer les jeunes gens et les entraîner dans une spirale de violence.

La première partie du film est remarquable grâce à une unité de temps de lieu. Tout se passe dans ce petit van, avec un nombre très restreint de personnages. Le véhicule ne cesse de parcourir des zones industrielles désertes et inquiétantes. La tension augmente crescendo et les comportements sont plutôt crédibles. Le chauffeur ne paraît pas débrouillard, et dans un premier temps le groupe ne lui cherche pas des noises car ils veulent arriver à destination le plus rapidement possible.

Puis vient le moment où les intentions du tortionnaire sont claires. Dès lors, nous passons clairement au survival, toujours crédible puisque chaque personnage voit et entreprend sa survie différemment (obéir ou se rebeller). La tension est entretenue car les motifs du chauffeur ne sont révélés que tardivement.

A court d’idée pour le huis-clos automobile, le scénariste procède alors à un gros twist qui change les enjeux. Habituellement placé à la fin du récit, celui-ci intervient au milieu et permet de relancer la machine à suspens. Malheureusement, une fois le but des ravisseur connus et le retournement de situation ayant fait son effet, le film termine en survival standard avec les habituelles tentatives de fuite et la confrontation physique, avec un bourreau qui n’a de cesse de revenir à la vie malgré les coups. Cependant, le réalisateur Edward Anderson va jusqu’au bout de son concept et s’interdit le happy end. Avec sa photographie froide et ses décors grisâtres, Shuttle est un film aux petits moyens. Le scénario plutôt habile permet de maintenir la tension et le rythme des péripéties.

Disponible en dvd chez Fox Pathé Europa

2 commentaires sur “Shuttle, d’Edward Anderson”
  1. Waxwork and its sequel.David Warner plays a hadocimil nut, but a beautifully talented intelligent nut!Many of the exhibits act like portals, my personal favorite being De Sade a character’s love interest is a virgin and captured in De Sade’s exhibit, tortured via many implements and refuses to go back with her rescuer. It’s hilarious to see De Sade neenerneener the poor guy and the girl brainwashed.The second film only revisits the crazy with new exhibits and a few other amazing things I won’t spoil!

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