Feffs 2013 ép. 4 :

Ca spoile mais bon…

Au FEFFS, on y voit des œuvres récentes mais il y a aussi des hommages (le centenaire de la mort de l’immense Peter Cushing) et des films sur les thèmes proposés (singes plus ou moins grands et catcheurs).

Corruption est un drôle de film. Il n’existe pas encore en DVD en France, n’est visible que sur des galettes anglo–saxonnes mais il a été récemment restauré … Il date de 1968 et l’acteur principal n’est autre que Peter Cushing. Les plus vieux vont dire : « Cushing, Fischer, les films de la Hammer… »,  les autres se souviendront de son rôle du commandant Tarkin dans l’épisode IV de Star Wars.

Tout le monde se souvient de Blow up mais peu de Corruption. Le lien entre les deux ? La période du Swinging London dans les années 1960. C’est dans ce contexte qu’évolue le médecin joué par Cushing. Lors d’une fête où l’on voit de nombreux mannequins, la femme du médecin – top model elle aussi – se voit défigurée lors d’une incartade entre son mari et son photographe attitré. A partir de là, rien ne va plus. Le brillant médecin va devenir un effroyable tueur pour guérir sa femme.

Pas besoin de drogues diverses ni de boissons très fortes – alcool de bourgeons de sapin, gentiane, aquavit – pour rigoler du début à la fin. Ce film d’horreur aux fort accents de nanars mérite le détour pour ces situations rocambolesques : des meurtres, des quiproquos, des personnages tout aussi improbables les uns par rapport aux autres et le tout dans un superbe Technicolor s’il vous plaît.

Une question reste tout de même en suspens : cette relecture des Yeux sans visage  a–t–elle inspiré David Lean pour les décors de  la fille de Ryan ?

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Monkey shines, comme son nom l’indique, faisait partie de la rétrospective concernant les singes. Cette oeuvre de Romero – Georges Fuckin’ Romero himself – date de 1988 et a pour nom en français Incidents de parcours. Ce n’est pas son film le plus connu mais Romero n’a pas travaillé uniquement sur les zombies (Martin, Knightriders…).

L’histoire du film parle de la relation d’un jeune homme devenu tétraplégique avec un singe qui doit l’aider à retrouver son indépendance. Ce nouvel ami est dopé par des doses sensées le rendre plus intelligent. Elles sont données par un ami du héros qui travaille dans un labo. Le singe va devenir de plus en plus dépendant à cette relation au point de devenir très dangereux.

On voit que le film a été fait avec un minimum de budget car l’action se déroule dans deux lieux seulement (l’université voire le labo où des expériences sont faites sur des singes et la maison du héros). Une réflexion intéressante est proposée sur la relation entre l’argent et la science – un thème déjà évoqué dans Le jour des morts–vivants réalisé juste avant Monkey shines. De plus, quelques idées intéressantes apparaissent dans la réalisation  comme le point de vue du singe à l’aide d’une caméra au poing.

Une relation étrange se construit entre le singe et le héros au fur et à mesure du film puisqu’à la fin, ils s’affrontent dans la maison du tétraplégique.

OK, d’accord le singe n’est pas très grand et l’affrontement peut paraître ridicule. A l’époque, Romero n’a pas l’aura qu’il a actuellement et ses films sont descendus par la critique. Avec un budget plus conséquent, Romero aurait pu créer une œuvre plus aboutie. Nanar diront certains, pas si sûr que cela pour ma part…

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