7e Festival des Maudits Films de Grenoble

FMFG
Pour sa septième édition, le Festival des Maudits Films de Grenoble se porte toujours à ravir, merci pour lui. Organisée du 20 au 24 janvier, la manifestation dédiée au cinéma bis « de B à Z » s’ouvrira cette année sur une soirée en hommage au réalisateur “queercore” canadien Bruce LaBruce, réunissant le documentaire The Advocate For Fagdom, que lui a consacré Angélique Bosio, suivi d’Hustler White, probablement le métrage le plus fameux du cinéaste.
CAY
Par la suite, la section rétrospective du festival proposera tour à tour Change pas de main le mercredi, film érotique 70’s français signé Paul Vecchiali (suivi d’une discussion avec Christophe Bier), et une soirée dédiée au film de jungle le jeudi, réunissant la curiosité des années 50 Quand la Jungle s’éveille, de Curt Siodmak et le fleuron kitsch 80’s Le Retour de la Créature du Marais de Jim Wynorski, variation autour du comics Swamp Thing avec une Heather Locklear « manifestement droguée » à en croire les programmateurs. Le vendredi, place à un triple-programme avec en ouverture La Colline a des yeux, deuxième métrage horrifique de Wes Craven qui n’a rien perdu en charme avec les années, suivi du méconnu Salaire du Diable, western très noir de Jack Arnold avec Orson Welles devant la caméra, et enfin du classique porno vintage Gorge Profonde avec Linda Lovelace en séance de minuit. Grandes nations du cinéma bis s’il en est, le Japon et l’Italie seront quant à elles à l’honneur à l’occasion de la soirée grindhouse du samedi, avec respectivement San Ku Kaï, Les Evadés de l’Espace, de Kinji Fukasaku, et Yor, Le Chasseur du Futur, d’Antonio Margheriti. Un joli finish !
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Niveau compétition, là encore quelques jolies découvertes inédites en perspective, avec notamment deux films français DIY pleins d’ambition (Horsehead, de Romain Basset, et Dealer, de Jean-Luc Herbulot), un splendide premier film allemand qu’on a eu la chance de visionner en avance et qu’on vous recommande chaleureusement (Der Samurai, de Till Kleinert), un documentaire sur le cinéma porno français actuel signé Frédéric Ambroisine (Catégorie X), et surtout, surtout le très attendu Electric Boogaloo : The Wild, Untold Story of Cannon Films, nouveau documentaire du génial réalisateur Mark Hartley (Not Quite Hollywood, Machete Maidens Unleashed!) consacré, comme son nom l’indique, aux riches heures de gloire de la firme Cannon dans les années 80. Pour terminer, signalons enfin la traditionnelle séance de courts-métrages du festival (Les Courts Maudits 2015), ainsi que la rencontre organisée avec Maxime Lachaud, auteur d’un passionnant et très complet ouvrage sur les films de rednecks du Sud des Etats-Unis (Redneck Movies, ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain, éditions Rouge Profond), qu’on essaiera d’interviewer sur le pouce si l’occasion se présente. Elle est pas belle, la vie ?
EB
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