The Breed

Dans la série DTV des années 2000 bâclé, fauché, lisse au possible, et sans un once d’originalité, The Breed s’avère assez sympa, et presque divertissant. Au programme, 5 jeunes fêtards écervelés, en week-end dans une maison de campagne perdue au milieu d’une île abandonnée. Sur laquelle on retrouve également, histoire d’assurer un minimum scénaristique, un ancien centre de dressage de chiens d’attaque (bien évidemment génétiquement modifiés), désaffecté suite à une épidémie de rage plusieurs années auparavant. Mais que va-t-il donc bien pouvoir arriver au black efféminé/comique de service/insupportable, à la biatch peroxydée en chaleur, à la copine sympa et posée et aux deux frères en froid que tout oppose depuis l’enfance ?

Réalisé par un newcomer pas particulièrement brillant (Nicholas Mastandrea), et peuplé d’acteurs djeuns inconnus au bataillon, excepté l’athlétique Michelle Rodriguez (qui, après s’être fait remarquer dans Girl Fight, un premier film indie sympa sans plus, s’est vite rendu compte que c’était beaucoup plus fun de tourner dans des gros films crétins comme Fast & Furious, Resident Evil, S.W.A.T. et consorts), The Breed a néanmoins pour lui d’aborder un genre encore loin d’être surpeuplé (The Pack, Wilderness, et c’est à peu près tout), celui de la meute de chiens sauvages haineux.

Passé une première scène d’exposition et une introduction d’un effroyable mollesse (si vous survivez aux vingt premières minutes, le reste va vous paraître génial en comparaison), le film commence à prendre ses marques avec l’irruption, assez réussie, d’un premier molosse. Dès lors, le rythme va rapidement s’accélérer, avec une succession de scènes d’action plutôt sympa, voire inventives pour un métrage du genre (la fameuse scène du système de poulie, qui va permettre d’accéder au toit du garage qui va permettre d’accéder à la voiture… Oui, je sais, on est sur une île, mais c’est un premier pas…).

OK, les scènes de remplissage éhontées ne disparaissent pas pour autant (on a quand même droit a trois séances distinctes de changement de fusibles dans la cave en 1h20 de film !), le gore est très peu présent, et les victimes s’élèvent avec difficulté au nombre de 2 et demi, mais au moins, on a droit de vrais toutous (l’air plutôt débonnaire les 3/4 du temps, mais ça fait partie du charme), échappant ainsi aux CGI tout foireux sans âme.

Autre attrait du métrage, une solide propension à flirter avec le bis involontaire. Force est de reconnaître que les « chiens méchants qui ont l’air sympa » y sont pour beaucoup, enchaînant les déconnades improbables (« Eh les gars, venez, on va leur tendre un guet-apens dans l’hydravion ! ») et les poursuites absurdes (« Yo, et si on se jetait tous à la flotte pour poursuivre cet humain qui nage à peu près 30 fois plus vite que nous ? »), mais la pseudo-contamination par la rage de la blonde occupe aussi une place de choix : en gros, elle tire un peu la gueule, bouffe trois fois son poids en pancakes sur fond de musique vaguement inquiétante et… c’est tout !

Au final, tout ça accumulé à un peu de bonne volonté et beaucoup d’endurance de la part du spectateur, The Breed s’avère plutôt agréable à la vision, à défaut d’être vraiment réussi. C’est un peu l’avantage des DTV modernes, dénués de toute ambition : n’en attendant pas grand-chose, on est rarement déçus.

2 commentaires sur “The Breed”
  1. ton site decrit tres mal les film… et pour ce qui est des critiques en vere les réalisateurs c est pathetique ^^ T’aurrais fais mieux?

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