Kaw

Petit film horrifique sympa autour de bestioles pas sympa (en l’occurrence, des corbeaux, « Kaw ! » étant l’onomatopée US correspondant au croassement du volatile), Kaw tire plutôt bien son épingle du jeu, en misant sur un classicisme à toute épreuve. Ce qui pourrait a priori sembler un manque d’audace, mais s’avère in fine salutaire au regard du grand n’importe-quoi jemenfoutiste et surréférentiel qui caractérise actuellement la plupart des sorties Direct-to-DVD (Fanatique, au hasard).

Soit donc un paisible petit village campagnard isolé au fin fond des Etats-Unis, en proie à une nuée de corbeaux de plus en plus oppressante. Après une rapide et relativement bien amenée présentation des principaux protagonistes (le shérif, le docteur local, une poignée d’habitants et une austère et inquiétante communauté religieuse mennonite), les corbeaux commencent à becqueter leurs premiers cadavres, alors que les villageois, directement menacés, tentent tant bien que mal de comprendre l’origine d’une telle agressivité.

Bien filmé, honnêtement interprété (notamment par Rod Taylor, déjà protagoniste des Oiseaux de Hitchcock), Kaw ne joue pas la débauche d’effets spéciaux (le numérique est ici réduit au strict minimum), préférant s’appuyer sur les fondamentaux du genre : un peu de gore, de l’action, des personnages solides, une atmosphère soignée, et un rythme soutenu. Et ça fonctionne plutôt pas mal, le film réussissant à tourner à son avantage son budget visiblement assez limité et son apparent manque d’ambition. De temps en temps, on n’en demande pas plus.

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