Compte-rendu du 1er Absurde Festival à Nantes

Jour 2

devil_02-1The devil dared me to est sans aucun doute la découverte de ce festival. Nostalgiques de Peter Jackson époque Bad Taste et Braindead, ce film est pour vous, le gore en moins (quoique…) mais l’humour intact. On rit beaucoup à cette grosse farce potache qui raconte les calamiteux exploits d’un cascadeur à qui la chance ne sourit jamais. Cascades foirées, accidents aussi drôles que cruels, le réalisateur Chris Stapp s’en donne à cœur joie dans l’humour trash et mauvais goût (il y a du caca, une fille unijambiste et une autre brûlée au trentième degré qui la fait ressembler au Toxic Avenger). Le film prend un peu la forme d’un faux documentaire biographique et dresse le portrait de personnages souvent très stupides. Impossible d’écrire quelque chose d’objectif sur ce film. Il ne se prend pas au sérieux une seule seconde et emmène de force le spectateur dans la connerie extrême et la médiocrité de ses personnages. Palme d’or de l’absurde.

grimmGrimm Love est étrange. Filmée par Martin Weisz, réalisateur de La colline a des yeux 2, l’histoire raconte la rencontre entre deux hommes totalement complémentaires : l’un cherche à manger de la chair humaine tandis que l’autre rêve de se faire dévorer. Si le sujet est intéressant et bien traité, la réalisation souffre néanmoins d’un académisme pesant. A force de vouloir se faire oublier, on ne ressent que trop la présence de la caméra. C’est comme si le réalisateur avait eu peur de son sujet, il est vrai, délicat. Ainsi on se demande à quoi sert la présence de la jeune étudiante qui fait une thèse sur le cannibalisme et par laquelle nous voyons des flash-backs. Sa voix-off et son enquête ne servent pas à grand-chose si ce n’est à laisser au spectateur une échappatoire, un recul intellectuel sur une relation avant tout basée sur une obsession déviante. Et cette échappatoire, ces retours au présent nous empêchent de nous impliquer totalement dans l’histoire. Il reste au final le portrait d’un homme, avec son enfance brossée de manière clinique puis son passage à l’âge adulte et l’acceptation de ses obsessions, traités alors du point de vue des personnages. Remarquablement servi par Thomas Kretchmann, on ressort perplexe de la séance. Si le film parle clairement de sentiments, homosexuels entre autres, on ne comprend pas ce que vient faire ici le cannibalisme… Qui est pourtant le sujet du film ?

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