Inception, de Christopher Nolan

We Can Dream It For You Wholesale

Entendu à la sortie de la projection de presse : « ça ne pouvait que me plaire, je suis fan de Dick à la base. Ah ah, Philip K. Dick, l’écrivain de la réalité qui part en sucette, voilà qui est excitant. Et, en effet, Inception fait partie de ces films post-dickien, Matrix et autres, qui n’auraient pas pu se faire si l’écrivain américain n’avait pas auparavant défriché les territoires dangereux des réalités désarticulées. Seul problème : le réel n’est jamais vraiment mis en cause dans Inception, la place laissée au doute, à la peur de se perdre dans un fantasme sont bien exposés au spectateur mais sur des modes qui ne procurent que peu de frissons.

En effet, le risque de se perdre est ici tellement bien expliqué qu’il ne fonctionne que comme le risque de se faire arrêter par la police dans un film d’action plus classique. La différence entre passer cinquante ans en prison ou cinquante ans dans un rêve n’est pas flagrante. Le monde des rêve est d’une telle normalité, il manque tellement d’une touche de folie, que la possibilité de s’y perdre laisse froid. On sait ce qu’on risque et, franchement, ça ne fait pas plus peur que cela.

Inception tente cependant de nous faire ressentir ce danger en le focalisant sur la personnalité troublée de Cobb : on nous montre à de nombreuses reprises et on nous explique bien comme il faut qu’il est à la limite, qu’un rien suffirait à le faire sombrer. Mais il faut beaucoup de bonne volonté pour suivre Cobb sur cette pente, se laisser entraîner avec lui par Mall, trop sans doute pour l’auteur de ces lignes. C’est peut-être une simple question de réceptivité : ça ne marche sans doute pas sur tout le monde mais ça fonctionne pour certains, voire la majorité des éventuels spectateurs… Cependant, à l’instant d’ultime tension, quand Nolan se permet enfin de ne pas dire au spectateur « voilà, ça c’est réel et ça ça ne l’est pas », de le laisser enfin douter, la salle à gloussé là où on aurait pu attendre un murmure d’effroi.

Comme la plupart des films post-dickiens, Inception passe donc à côté de ce qui fait la force de Dick : le fait que les explications se brisent toujours sur quelque chose, qu’il y a des contradictions qui ne seront jamais résolues, que les rationalisations s’épuisent sans jamais parvenir à englober la totalité du propos – bref, qu’il y a de la folie. On dira que ce n’est pas grave, qu’un film de science-fiction, même inspiré de Dick, ne doit pas nécessairement en tirer toutes les conséquences et se limiter à un hypothétique devoir de respect de l’esprit de ce dernier. Certes. Mais Inception nous propose d’aller visiter un monde de rêves, d’explorer le territoire de l’inconscient et il suffit d’avoir rêvé pour savoir que le sommeil n’est pas une terre où règnent la maîtrise, la normalité et les explications rationnelles bien propres.

De fait, Inception nous propose un seul moment dickien : car le monde « réel » fonctionne exactement comme le monde des rêves, c’est-à-dire comme un film d’action à gros budget avec force courses-poursuites et fusillades. Au point qu’on se demande à quoi peut bien servir le cadre science-fictif à part à proposer quelques décors exotiques ou improbables à des scènes d’action sans cela très classiques.

Le monde du rêve se réduit ainsi à une pure catharsis normalisée, à la possibilité d’une psychanalyse instantanée où l’on résout en un tour de main ses conflits intimes pour pouvoir retourner vivre sa vie dans le monde réel. Le rêve est placé sous le signe du retour à la normal, de la résolution de la névrose par un jeu de rôle en forme de film d’action. On y cherchera en vain de la folie, de l’inquiétante étrangeté : Nolan a choisit les codes du blockbuster pour nous parler des rêves, il les respecte avec une telle maîtrise qu’il interdit à son film toute la folie qu’on aurait voulu y trouver.

Nolan n’était sans doute pas le bon réalisateur pour le film de Nolan : Memento et Le Prestige ont prouvé qu’il était un grand manipulateur, un cinéaste de la maîtrise. Inception est donc un film de la résolution d’un passé qui ne passe pas par l’action présente. Le grand plaisir que procurait Memento provenait de l’impossibilité de cette résolution à cause de la nature de la mémoire. Apparemment, Nolan pense que les rêves sont plus maîtrisables que les souvenirs : en même temps qu’il renonce à nous manipuler il renforce sa maîtrise pour nous servir un film qui se résume à un « Mission Impossible dans tes rêves » (plutôt les films que la série malheureusement), un divertissement trop classique qui va faire un carton en salles, et manque cruellement d’étrangeté, de folie, de lâcher prise.

Crédits Photos : Warner Bros

« Everybody be cool, this is a robbery ! »

Vous aimez les fusillades, les explosions ? Les plans audacieux et les timings serrés ? Les effets spéciaux économes d’effets numériques ? Vous trouverez tout cela dans Inception, un blockbuster parfaitement réglé, maîtrisé de bout en bout : on y fuit sous une pluie de balles dans des ruelles de Mombassa, on s’y bastonne en apesanteur dans un hôtel de luxe, on y manque de se prendre un train sur la figure en plein milieu de la rue d’une métropole moderne, on y fait du ski une mitraillette sous le bras… Les effets spéciaux réels sont majoritaires et très réussis, la photo est, comme d’habitude chez Nolan, léchée et travaillée juste ce qu’il faut pour paraître naturelle, seul l’usage de la musique est critiquable, elle a tendance à souligner l’action de manière un peu trop appuyée, mais c’est probablement ici une question de goût.

Le scénario, quand à lui, est dense sans jamais nous perdre, la narration efficace avec mention spéciale à la gestion de l’urgence : comme dans tout bon film d’action, la question du rythme est primordiale. Elle est traitée de manière remarquable dans Inception. Quand on dort, la manière la plus sûre de s’éveiller est de chuter : l’oreille interne sent la perte d’équilibre et vous êtes tiré du monde des rêves. Les braqueurs d’Inception utilisent cette méthode, avec des variantes toutes plus spectaculaires les unes que les autres, et un signal les prévient que le temps du réveil est proche – un casque sur les oreilles dans le monde réel qui joue à tue-tête une chanson d’Edith Piaf. Ainsi, les règles science-fictives qui régissent les rêves dans Inception correspondent aux règles du film d’action : quand résonne « je ne regrette rien », le spectateur sait que le temps presse et la sensation d’urgence en est redoublée, le côté arbitraire du « vous avez sept minutes pour désamorcer la bombe, Jack » est évacué parce qu’il est justifié. Et comme plus on s’enfonce dans les rêves plus le temps se fait élastique, Inception nous offre quelques beaux plans au ralenti de ce qui se passe dans la réalité : le temps qu’une chaise tombe en arrière dans le monde réel et vous aurez vécu de longues minutes en rêve, des plans de la chute viennent donc entrecouper l’action pour nous rappeler que le temps commence à manquer – on regrettera juste que, parfois, Nolan multiplie la répétition des plans d’une même chute au-delà de l’efficace, au point qu’on finit par avoir envie de lui dire « ça va, j’ai compris ».

Un bon film d’action, donc ? Un film d’action très classique, disons. Trop classique. Outre un paquet d’incohérence scénaristiques dont nous ne ferons pas le détail, Inception souffre de dialogues peu inspirés, entendus mille fois ailleurs, de personnages peu subtils dont les relations les uns avec les autres sont de l’ordre du cliché. Ainsi, comme dans une tripotée de film du genre, deux personnages sont en rivalité amicale et s’asticotent l’un l’autre constamment : outre le côté déjà-vu de l’affaire, les dialogues comiques qu’elle implique sont à côté de la plaque mais heureusement fort peu nombreux. Inception n’est pas drôle, même quand il essaye de l’être, et le côté équipe de braqueur n’est pas à la hauteur, biens moins réussi que dans une quantité de film du genre. En outre, les péripéties, à part une tentative assez réussie de renouveler le kung fu post-Matrix avec un pugilat dans un décor qui tourne dans tous les sens, n’ont rien d’exceptionnel (James Bond a déjà buté des méchants en faisant du ski, merci) mais l’action meuble sans provoquer de déplaisir les deux heures trente-huit d’Inception.

13 commentaires sur “Inception, de Christopher Nolan”
  1. Un grand merci de cette analyse que je partage complètement. Les notes mises sur IMDB et allociné montrent que pour plaire au grand public il ne faut surtout pas prendre trop de risques. Un beau casting avec “les grands du moment”, une touche fantaisiste pour le scénario (chiadé mais qui n’invente pas grand chose) mais, surtout pas de folie, ni d’effet un peu osé (“gore”…).
    Bref, encore une déception, Dick n’est toujours pas représenté dignement… Je m’en retourne voir mes Cronenberg 🙂

  2. La musique castre le film aussi, comme le fait remarquer Jacques, on a l’impression que Nolan avait peur de ne pas en faire assez et donc il en a fait un peu trop – mais sans prendre de risques.
    Le concept est intéressant, mais il n’est pas traité de façon intéressante. Personnellement, le film m’a donné envie de revoir “Total Recall” – on peut dire que la fin d'”Inception” y fait énormément écho.

  3. Petite précision, pour ceux qui m’ont fait la remarque, et les autres – quand j’écris : « Cobb qui explique à son architecte que les mondes oniriques doivent être réalistes pour tromper la vigilance de la cible visée : Nolan n’a-t-il donc jamais rêvé ? Où a-t-il donc été chercher que les rêves sont vraisemblables, que ce soit visuellement ou au niveau de la narration ? », je n’oublie pas que cette impératif est justifié dans le film, je conteste cette justification.
    L’idée est que, pour que la cible ne soit pas sur ses gardes, elle ne doit pas se rendre compte qu’elle est entrain de rêver… Parce que, c’est bien connu, quand on se rend compte qu’on rêve (un truc qui arrive tous les jours), on est vachement plus vigilant que dans la réalité… N’importe quoi…
    On me dira : mais ceux qui sont entraînés à résister au piratage onirique, hein ? Eh bien, je pense que le fait que des hordes de type en armes canardent tous les inconnus qui essayent de leur parler de trucs bizarres est suffisant, non ? Remarquez, vu que la réalité est le cadre des mêmes scènes d’action que les rêves, c’est pas certain…
    Non, en fait, le principe de la vraisemblance des rêves n’est aucunement nécessaire à la logique des conceptions science-fictives exposées par les personnages. Elle n’est nécessaire qu’à la logique du film Inception, à sa structure de film-d’action-avé-des-explosions… C’est une manifestation de la tendance au contrôle de Nolan, une pure arnaque scénaristique pour ne pas avoir à se coltiner la puissance, la richesse et l’excès du rêve.

  4. Vu hier soir. Pas si mal. Bon, je l’aurai bien appelé Mission impossible IV, version subconscient. Y a tout, recrutement, le timing infernal, l’hsistoire d’amour impossible. Quelques bonnes scènes bien troussées, mais d’autres bien craignos ! l’architecte qui découvre ce que c’est que l’escalier paradoxal, on y croit pas trop (j’ai du voir le dessin en 4ème, à peu près). Mais je reste indulgent, car ils n’avaient pas la casquette à l’envers comme dans les Emmerich. Essentiel pour ne pas fuir au bout de cinq minutes.

  5. Je suis en gros d’accrod avec toi mais la fin quand meme : moi ça m’a donné des frissons dickiens, parce qu’il se reveille pas et du coup ça donne tout une autre dimension au film.

  6. C’est bizarre, pour ce nième film sur le rapport réalité – fiction, qu’on se retrouve strictement dans la tête à Nolan. Avec, sur chaque scène, tamponné en gros et en rouge : “fantasme de réalisateur hollywoodien”… Je ne comprends toujours pas que ces blockbustereux qui prétendent nous causer du rêve aient au final si peu de considération pour le réel. Leur vision du monde est archétype, structure, fil de fer, scénario, décor. A la fois vide de tout ambition et complètement nombriliste.
    Si c’est ça le cinéma, je préfère les drogues dures.

  7. Attention : ici, on SPOILE

    Ah, ah, la question-qui-tue : Cobb est-il prisonnier de ses rêves à la fin ?
    La toupie peut tourner ou ne pas tourner à l’infini (il faut encore qu’on m’explique pourquoi un rêveur ne pourrait pas la faire tomber dans son rêve pour faire croire à Cobb qu’il est éveillé : ce n’est pas comme les dés qui donnent un résultat que seul le possesseur du totem connait), la scène avec les enfants est la même que pendant les flashbacks (même s’ils sont plus âgés et habillés différemment), les règles du piratage du rêve ne sont pas du tout respectées à la fin, etc.
    Et alors ? Ma théorie est simple : on s’en fout. Ça ne change rien. Cobb va bien finir par revenir dans la pièce, il verra si la toupie tourne, tant mieux pour lui mais, moi, ça fait longtemps que ça ne m’intéresse plus.

    Autre question-qui-tue qui va avec : est-ce que Inception est, du début à la fin, un rêve ?
    Faux raccords, traitement identique de l’action dans le rêve et la réalité, allusions de Mall à la paranoïa de Cobb, etc.
    C’est le fameux problème du moment dickien dont parle ma critique : le monde réel fonctionne comme le monde du rêve, à base de fusillades. Paradoxalement, les murs qui se resserrent désamorcent complètement ce brouillage : on se dit « ok, si ça se trouve ce n’est qu’un rêve » et, du coup, le film perd ce qui lui restait de force. Les enjeux deviennent inexistants puisque fantasmés et, dès lors qu’il n’y a plus de réalité, donc plus de possibilité de douter de ce qui est vrai ou ne l’est pas, le vertige devient d’autant plus impossible à ressentir…
    Certes, cela permet de justifier les incohérences du scénario, les références grossières (Ariane, Edith Piaf) mais c’est foncièrement malhonnête. « Ta gueule, c’est magique », devient la réponse à tout. Cobb, double de Nolan, est le réalisateur de ses propres fantasmes, un bloubiboulga de films mal digérés, une collection de références vaines qui n’arrivent pas à la cheville des films qu’elles pompent allègrement : Cobb, cinéphile médiocre, a aimé la trilogie Jason Bourne, La Môme, James Bond, les films de Gondry, etc., et nous les ressert en moins bien faute d’imagination.
    Cela permet aussi de justifier la vraisemblance des rêves : de peur que le spectateur ne se rende compte trop vite du fait que Inception est un rêve, on nous impose une règle purement arbitraire sur la vraisemblance. C’est encore pire de ce point de vue que si le film oscille entre rêve et réalité. La justification interne déjà foireuse (les rêves doivent être vraisemblables pour tromper le rêveur) est encore plus réduite à une justification externe (le film doit être vraisemblables pour tromper le spectateur). C’est une esthétique de cul-de-jatte : Nolan, pour faire vrai, s’ampute lui-même de la liberté de créer parce qu’il a la trouille de se donner les moyens de faire vraiment un film sur les rêves.
    Et c’était loin d’être impossible : c’est de la SF non ? À partir du moment ou le spectateur a accepté qu’une sorte de playstation puisse nous permettre de pénétrer dans les rêves d’autrui, il est prêt à accepter un paquet d’autres trucs bizarres (Total Recall, effectivement) – en fait, Nolan a choisi de mettre le moins de SF possible dans son film, parce qu’il voulait faire “son fantasme de réalisateur hollywoodien”, comme le dit Léo : un film d’action, point barre. Autre possibilité que Nolan s’interdit : la folie de Cobb. Il y avait moyen de faire halluciner Cobb dans la « réalité », d’ajouter de l’étrangeté à ce film bien trop sage. Mais non.

    En fait, ça ne change rien non plus. De toutes façons, à moins de penser que la conception glauque du couple de Nolan est un super sujet, on se fiche éperdument de ce qui arrive à Cobb, rêve ou réalité.

    Inception est bien un film sur la façon dont Nolan pense que les films fonctionnent : que ce soit dans un rêve, dans la réalité ou en regardant un film, la catharsis est la même, les larmes sont bien réelles, nous dit-il. Outre que son film n’émeut pas, outre qu’on se doutait sans lui, et depuis un certain temps déjà, que les films sont des fictions, Nolan méprise ainsi le réel, comme le dit Léo, et le rêve.
    Nous nous contenterons de mépriser son cinéma.

  8. La fin du Prestige était aussi un gros discours pompeux sur la création (et une bouleversante mise en abyme sur la condition de l’être-Nolan).

  9. Aucune de ces critiques ne manque de pertinence, c’est scandaleusement bien ficelé et nul doute que Nono aurait été forcé d’admettre certaines des facilités auxquelles il s’est laissé allé.
    Mais tout ça me rappelle mes cours de littérature en terminale, quand mes profs isolaient chaque syllabe de chaque mot de chaque vers des sublimes poèmes des fleurs du mal ou d’Alcools. On retrouve ici l’approche charcutière : isoler le maigre, vider les organes et couper le gras autour.
    Désolé mais pour moi c’est pas de la critique, c’est juste de la boucherie.

    un cinéphile

  10. Ce que tu sembles oublier c’est que, Les fleurs du mal ou Alcools sont effectivement sublimes : dès lors, la critique en détail, l’analyse de ce qui les fait fonctionner, de ce qui les rend si puissants ne peut que renforcer ce sentiment, permet de montrer que dans l’infime d’une rime isolée se trouve déjà la beauté. Et, il y a ce moment de la critique ou, justement, celle-ci échoue à définir ce qui les rend encore plus beaux, plus puissants, un moment ou leur caractère sublime échappe au commentaire.
    Inception, en revanche, est un mauvais film : dès lors, la critique décortique ce qui l’empêche de marcher, ce qui le rend médiocre, inepte. Et la magie encore : malgré le soin mis à analyser le film, malgré l’examen attentif des thèmes, de leur mise en forme, malgré le sens du détail, la critique s’épuise là aussi, comme pour un chef d’œuvre, et l’inanité de l’ensemble ne peut que rester supérieur à l’analyse de ses parties.
    Bref, une grande œuvre ne perd jamais à être critiquée, il est normal qu’une mauvaise œuvre n’y gagne rien.
    Mais admettons que l’approche charcutière soit mauvaise en soi. Il aurait fallu dès lors considérer l’animal Inception comme un tout pour en parler de manière pertinente… On se demande ce que ça aurait changé quant au fond : le propos aurait-il été transformé, le film en serait-il devenu meilleur ? Mais, soit, voici la critique globale de l’œuvre de Nolan :

    Inception est un pseudo film de science-fiction sans imagination qui aligne pendant des plombes les clichés les plus éculés du cinéma d’action à grand-spectacle hollywoodien, réussissant l’exploit d’être toujours en deçà des films dont il s’inspire. Plutôt du moyen spectacle, donc.
    On dirait « Mission Impossible 32 dans ta tête », on s’ennuie pas mal, c’est visuellement quelconque (vous aurez tout vu en vous contentant de la bande-annonce et des affiches), les enjeux sont ridicules, les personnages sans intérêt.
    À la fin, tout n’est qu’un rêve, ou pas, on s’en fiche et Nolan aussi parce que, pour lui, les rêves, c’est un enchaînement de poncifs « réalistes » déjà vu mille fois ailleurs.
    On cherchera en vain une occasion de ressentir un vertige, un trouble, une émotion : produit de la tendance maniaque au contrôle du réalisateur/scénariste/producteur, Inception passe à côté de son sujet, le rêve et est aussi excitant qu’un samedi matin à faire la queue à la sécu.
    N’y allez pas.

    Voilà. Peut-être qu’après tout, la viande avariée, ça ne mérite pas qu’on la désosse, peut-être que ça ne mérite qu’un aller simple pour la poubelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.