Tsurisaki Kiyotaka, face à la mort

Tsurisaki Kiyotaka

Quand on regarde vos photos, on y voit de l’art authentique. La mort peut-elle être un art ?
La mort est élément important de l’art. Je crois que tout est possible au nom de l’art.

Etes-vous habitué à côtoyer la mort ? Voir un cadavre a-t-il encore un effet sur vous ?
Sur les lieux d’un drame, j’ai appris à jouer la comédie, car je n’ai pas d’autre alternative. Je fais un effort pour remettre à zéro mon esprit et aiguiser ainsi mes sens pour rendre la scène.

Quand on regarde vos photos, on y voit de l’art authentique. La mort peut-elle être un art ?
La mort est élément important de l’art. Je crois que tout est possible au nom de l’art.

Comment en êtes-vous venu à photographier des gens morts ?
Quel autre chose est plus extrême que la mort ?

Quelles sont les réactions de ceux qui voient vos photos ? Sont-ils systématiquement choqués ?
Ils sont choqués et c’est aussi mon but. Mais l’art a besoin de quelque chose de plus pour être considéré comme tel. Certaines personnes sentent quelque chose dans ce que je fais et ceux-là respectent mon travail.

Etes-vous censuré ou banni dans certains pays ?
De façon plus ou moins importante, mes travaux sont censurés ou interdits dans tous les pays.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous ne respectez pas les morts puisque vous exploitez leur image ?
Je crois que l’art a le privilège et la mission de briser les tabous.

Vous-même, avez-vous peur de mourir ?
Oui, bien sûr. Mais je sais que je ne suis pas préparé à mourir en paix.

Pensez-vous qu’il y a quelque chose après la mort ?
J’espère !

La société a tendance à rapidement cacher les cadavres aux yeux de tous. Comment avez-vous pu photographié tous ces corps ?
Je visite des pays qui sont relativement tolérants concernant la culture “gore”. Mais j’ai eu pas mal de soucis sur les endroits où des morts ont eu lieu. Je dois convaincre les gens de me laisser faire. C’est une partie importante de mon travail.

Accepteriez-vous qu’un artiste prenne une photo de votre propre cadavre ?
Ca ne me gênerait pas.

Propos recueillis par Jérôme

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