Zibahkhana, premier film d’horreur pakistanais

A la base, le Pakistan n’a aucune culture de film fantastique ou de film d’horreur. On apprend dans un des bonus, que la plupart des films qui sortent là-bas sont des romances à l’eau de rose. Omar Ali Khan, propriétaire d’une chaîne de magasins de glace (!), décide malgré la censure de faire son film d’horreur à petit budget.

Si la musique est traditionnelle, les jeunes pakistanais (une nana croyante, une bimbo, deux flans) qui nous sont longuement présentés sont résolument modernes : ils fument des joints, s’habillent et se coiffent à la mode, sont scotchés à leur portable et parlent english à l’occasion. Petit détail, l’un des jeunes bobos est fan de films d’horreur. Voilà nos amis partis à l’aventure dans la campagne à bord d’un mini van. En route, ils s’arrêtent à un salon de thé spécialisé en space cakes et en laddoos indigestes. Le vieux moche les prévient : cessez vos comportements ou vous allez mourir en allant à Jannat Pur !

Il faut attendre une demi-heure pour rigoler un coup et voir surgir des villageois zombifiés. Parmis lesquels une femme en sari (un zombie en sari, ça vaut le détour, croyez-moi), un type à longue barbe blanche et un nain. Parce qu’un nain, ça fait toujours bizarre probablement. Les zombies se repaissent de tripes luisantes de sang comme dans n’importe quel zombi-film.

Il faudra encore attendre une demi-heure de longs dialogues dans le van (tourné en studio, ça se voit) avant un nouveau coup de folie : l’attaque d’une burka avec un immense couteau de cuisine. Ce leatherface pakistanais et féminin extrait les yeux, scie les membres et poursuit les filles avec un fléau moyenâgeux.

La mise en scène est étrange. Tout est filmé avec un grand angle ce qui occasionne des déformations parfois importantes. Les transitions sont faites par d’étranges images en style BD. Le film subit fortement les influences des grands classiques comme Evil Dead ou Vendredi 13. Malheureusement, il n’invente pas grand-chose et le seul intérêt provient du caractère exotique de la chose, c’est-à-dire son statut de premier film gore pakistanais. Le gros du film reste somme toute très ennuyeux.

Plus intéressant est le documentaire Ice cream zombieland présent sur le dvd zone 1, qui fait état des problèmes de censure, de culture cinéma au Pakistan.

Edité sous le titre hell’s ground chez TLA Releasing

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