Black night

Synopsis

Dans un monde plongé dans une nuit quasi perpétuelle, un entomologiste cherche à connaître son passé : a t’il tué sa sœur ? De ce passé il ne conserve que quelques bribes d’un film où l’on distingue son père, chasseur blanc dans un pays d’Afrique. Hanté par ses cauchemars et ses angoisses, l’homme voit son existence rituelle compliquée lorsqu’il trouve une femme noire, malade, dans son lit…

Black night

Critique du film

D’accès un peu âpre, Black night n’est pas un film de détente. Plongés dans une éclipse permanente, les personnages sont rares et le parcours elliptique du héros constitue le seul fil conducteur, fragile, d’un récit plutôt hermétique. En résumé, c’est à peu près incompréhensible, laissant au spectateur le loisir d’interpréter les épisodes oniriques, les apparitions, les disparitions… Deux grands thèmes presque indépendants surnagent de ce conte pour adulte : la fable et les insectes. La fable est un subtil et audacieux mélange de fables du nord et fables africaines. La petite sœur dans la neige, les enfants perdus et le loup évoquent Le petit chaperon rouge, tandis que l’apparition des hommes léopards et le décor du musée d’histoire naturelle invitent aux contes africains. L’auteur Olivier Smolders, belge, racontera dans les bonus combien le Congo reste pour lui une terre de fantasmes, comme pour beaucoup de ses compatriotes, notamment à travers les aventures de Tintin (cf les hommes léopards, saisissant de ressemblance dans la BD).

L’autre thématique flagrante est la passion du héros pour les insectes, sans que cela n’alimente vraiment la cohérence du récit, hormis l’apparition d’une nymphe (sa sœur ?) suite à l’éclosion d’un cocon issue d’une femme noire enceinte, gardienne du musée. Oui, c’est alambiqué, mais aussi très beau parfois. La nuit perpétuelle permet un travail recherché des couleurs et des ambiances. Une esthétique baroque et calfeutrée, voire étouffante, achève de rendre le récit stuporeux.

Bonus

– Chutes au montage/scènes coupées : pour les adorateurs du film.

– Un making-of aussi mystérieux que le film.

– Une interview de l’auteur : le bonus le plus intéressant, de 7mn. Le réalisateur est un cérébral et s’avère passionnant, en quelques phrases, à expliquer sa démarche.

– Un commentaire sobre de l’auteur pendant quelques images du film ou d’autres scènes créant un petit court métrage.

« Ce qui arrive au personnage, c’est ce qu’il craint et désire en même temps ». Il décrit aussi le fourre-tout idéologique et historique des musées d’histoire concernant l’afrique.

– Court métrage « Exercices spirituels ». Dissertation et réflexions de l’auteur sur un court métrage ou esthétique et technique se conjuguent.

Belgique (2007). 90mn. Version française sous-titrée en anglais. Format : 1.85 :1. Son : dolby 5.1. Cult  Epics NTSC

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