Rampage, d’Uwe Boll

Malgré tout ce que l’on raconte, Uwe Boll est un chic type. Ses manières ne font pas dans la finesse mais il a bon fond et il n’hésite pas à militer, évoquant les grands problèmes de ce monde. Parfois on ne sait pas trop où il va, mais il y a va à 200%.

Rampage est une série B sympathique. La trame ressemble à celle de Chute Libre, réalisé par Michael Schumacher. Michael Douglas y interprétait un cadre, fondamentalement dérangé,  qui pétait un câble à cause de circonstances particulières. Il traversait la ville, en provoquant ça et là des affrontements. Ici, il s’agit d’un jeune homme de 23 ans, désœuvré, qui va se mettre en tête de faire un massacre dans une petite ville des Etats-Unis nommée Tenderville.

Rampage a été tourné “caméra à l’épaule” afin de donner un look documentaire. L’artifice, associé à une photographie réaliste,  fonctionne plutôt bien. La première partie du film présente Bill et ses difficultés à intégrer la société. Le jeune homme est en conflit avec ses parents. Alors que lui souhaite squatter chez ses parents et travailler au garage comme mécanicien, ses parents aimeraient qu’il s’inscrive en fac et qu’il prenne un appartement. La caractérisation du personnage est réussie, grâce à Brendan Fletcher, qui interprète avec talent un simple ado rebelle en surface. Mais à l’intérieur, il est un psychopathe en attente d’un déclencheur.

Bill fréquente Evan, un tchatcheur nihiliste qui ne cesse d’affirmer que les humains vont provoquer leur propre destruction, à cause de l’exploitation irraisonnée des ressources naturelles. Bill va reprendre les idées d’Evan. Mais plutôt que de parler, il va passer à l’acte. Afin de diminuer la surconsommation galopante, il va donc simplement éliminer un maximum de gens dans sa ville.

Malgré les bonnes intentions du réalisateur (choquer le public, provoquer le débat), le discours sous-jacent du film n’est pas clair. On ne sait pas vraiment s’il embrasse les mêmes pensées nihilistes que le personnage principal. Le twist final semble dire que non. Du coup, le film qui semblait porter des messages politiques, se dirige vers une sorte d’analyse de la jeunesse.

Reste le massacre, séquence centrale du film assez sidérante où le type en armure tire au pistolet mitrailleur sur tous les quidams qu’il rencontre. Il n’hésite pas à exécuter d’innocents badauds ou à tirer sur des femmes. La caméra “témoin” le suit dans ses moindres déplacements, et illustre à merveille la panique qui se saisit de la foule. Du constat social, Uwe Boll passe donc au film d’action, dont certaines scènes rappellent parfois le monde du jeu-vidéo et notamment les FPS. Le design du tueur en armure, entre Robocop et militaire futuriste, évoque également le jeu-vidéo. Moment mémorable au milieu de la tuerie : le tueur entre dans une salle de bingo remplie de personnes âgées. Il parcourt les allées, s’achète un sandwich et une boisson, ignoré par tous les participants, le nez plongé dans leur grille de loto!

Ce bourrin d’Uwe Boll livre en quelque sorte sa propre déclinaison d’un Bowling for Columbine ou d’un Elephant. Le tout fonctionne bien, sans doute car le réalisateur, lui-même un rebelle en puissance, se sent proche du personnage principal.

Sans être exceptionnel, le blu-ray est de bonne facture. L’image est bien définie mais le mixage sonore est un peu plat. Ca se réveille un peu lors des fusillades et autres explosions. En complément de programme : la bande-annonce et un making-of, en fait plus un entretien avec le réalisateur et l’acteur principal.

Déjà disponible en dvd et blu-ray chez Condor Entertainment.



4 commentaires sur “Rampage, d’Uwe Boll”
  1. MERDE J AI FAIT UNE ERREUR DANS MON NOM C PAS WILLIAMAMSON MAIS C WILLIAMSON DÉSOLÉ JE ME SUIS TROMPÉ DANS MON NOM J ADORE FILM L HISTOIRE ET TOUT QUI VA AVEC

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