Attention ça spoile sévère !
Machete kills en clôture du FEFFS 2013. Difficile d’avoir une place (500 tickets vendus très rapidement), un film vu dans une bonne ambiance mais pas dans une salle électrique. Certains vont dire : « De la balle ! », d’autres : « Oui, bon, Rodriguez use et abuse de son label Grindhouse…».
Il était difficile d’apprécier le premier film de la trilogie Machete pour des raisons non expliquées ici. Le deuxième opus est, quant à lui, plutôt convaincant.
Rodriguez envoie du lourd dès le départ. La fausse bande-annonce Grindhouse accompagnée de la funky fanfare, classique. Un nouveau film, ah… Machete kills again in space…Non, il n’a pas osé ! Ce troisième volet serait une sorte de space opéra grindhouse, un film qui se situerait entre Star Wars, Moonraker et les parodies (copies ?) italiennes des années 1970 / 1980 telles que Starcrash de Luigi Cozzi…mais avec Danny Trejo. L’ennemi de Machete serait peut-être Leonardo Di Caprio – mais pas forcément comme le précise Rodriguez dans sa bande-annonce -, Lady Gaga jouerait le rôle qu’elle souhaite…
On revient au film Machete kills et là, une angoisse au bout de quelques minutes : va- t- on revenir à une intrigue qui avançait péniblement dans le premier volet ? C’est le cas dans la première demi-heure, partie la plus poussive où Machete doit arrêter le dealer le plus dangereux de tout le Mexique.
Cependant, très vite, le film se débride. Le scénario devient de plus en plus improbable et délirant. Le méchant dealer a une bombe sur lui, branchée sur son coeur, qu’il est impossible d’arrêter. Machete doit retrouver Voz, le directeur de l’entreprise qui a fabriqué cette bombe et qui est complètement fou. Il veut détruire le monde et a déjà prévu d’habiter dans l’espace. Un mystérieux personnage, incarné entre autres par Lady Gaga, veut tuer Machete. Tout ceci devient du grand n’importe quoi et on n’en attend pas plus de ce film.
Les acteurs sont à la hauteur de ce grand délire rodriguézien. Danny Trejo est toujours aussi inexpressif et n’arrive pas à porter autre chose qu’un marcel blanc – on le voit avec des lunettes ou bien un costume de cosmonaute, rien à faire, cela ne lui va pas ! Le personnage du Caméléon est joué entre autres par un des flics de la série The Shield, Lady Gaga et Antonio Banderas. Sa pugnacité et ses transformations sont un gros clin d’oeil au T1000 dans Terminator 2 joué par Jason Patrick. Le méchant dont le rôle est attribué à Mel Gibson est vraiment au poil. Il est fou, porte une cape, un masque et assume son rôle jusqu’au bout. Il y a longtemps que l’on ne l’avait pas vu l’australien dans une si grande forme.
Au bout d’une heure et quelques minutes, ce qui est annoncé au début du film se dessine. Roberto Rodriguez a osé mettre en place une histoire qui va amener ce space opéra dans le troisième opus. Ce n’est peut-être pas du grand cinéma mais 500 personnes se sont pris dans la figure 2 heures de pellicule bourrées de références (Moonraker, films d’actions des années 80, films de super – héros, films d’horreur…etc) avec un scénario improbable. Un peu lourd mais quel pied !
That’s all folks !