Dépôt de bilan de compétences, de David Snug


A la manière d’un Retour vers le Futur, le David Snug vieux rencontre le David Snug jeune pour une discussion à bâtons rompus sur la vie et par conséquent sur le TRAVAIL.

A travers une série de petites histoires, c’est toute une autobiographie que l’on peut lire page après page. On y apprend que l’auteur de BD « vieux » vit à présent des minimas sociaux.

Snug critique – avec toujours beaucoup d’humour – le système scolaire pour commencer. Snug jeune est un ado comme tant d’autres, un « punk » qui n’en a rien faire des études et qui préfère dessiner. Et justement, il montre des capacités et du talent dans ce domaine. Mais, mais, mais, pour entrer dans une école d’arts, il lui faut de bons résultats scolaires.

Ainsi, on continue de suivre le cursus de l’auteur et en même temps son lot d’absurdités : le lycée, les écoles d’arts onéreuses, et puis pôle emploi… Là il trouve des jobs alimentaires dans des usines et détaille, toujours avec drôlerie, des boulots à la chaîne non seulement répétitifs mais ayant aussi des contraintes cruelles. Ces récits de postes précaires ne sont pas sans rappeler le roman de Timothée Demeillers, Jusqu’à la bête sur un mode moins rigolo.

Au final, David Snug livre une analyse pertinente sur tous le systèmes aliénants qui nous entourent. Son vrai « boulot », c’est la BD, mais comme il le dit lui-même : ça ne rapporte pas grand chose.

Voilà donc une saine lecture qui complète bien l’actualité, la crise du covid ayant mis sur le devant de la scène pas mal de boulots mal payés, devenus tout à coup « essentiels ».

Pour compléter cette autofiction, le sociologue Julien Bordier livre un petit essai sur le travail. Il évoque son histoire et surtout la nécessité de le réformer de manière collective.

Dépôt de bilan de compétences est un livre de David Snug, disponible depuis 2020 chez https://www.nada-editions.fr


A propos de Jérôme

toute-puissance mégalomaniaque, oeil de Sauron, assoiffé de pouvoir et d’argent, Jérôme est le father de big brother, unique et multiple à la fois, indivisible et multitude, doué d’ubiquité. Il contrôle Cinétrange, en manipulant l’âme des rédacteurs comme des marionnettes de chiffons. Passionné de guerre, il collectionne les fusils mitrailleurs. Le famas français occupe une place d’exception dans son coeur. C’est aussi un père aimant et un scientifique spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information. Pour faire tout cela, il a huit doppel gangers, dont deux maléfiques. Il habite au centre du monde, c’est-à-dire près de Colmar.

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