Court-métrange : la grande bouffe


Le film La grande bouffe de Marco Ferreri a posé un jalon dans l’histoire commune du cinéma et de la gastronomie. Tous les courts qui suivent sont ses vilains petits rejetons.

Mad Mieter de Marc Weis et Martin DE Mattia. Dans une maison de poupées, nous sommes les témoins des étranges mœurs de son habitante : une mante religieuse. Comme on peut s’en douter, ça va finir mal pour le mâle. Filmé en gros plans macro et avec de vrais insectes, cette histoire entomologique est assez perturbante.


En deux minutes, Heat propose une version sucrée du Street Trash de Jim Muro. Une adolescente vient commander chez un glacier mais la jeune fille se met à fondre.


Pour réduire son impact sur l’écologie, Nero recycle son urine et sa transpiration, ainsi que d’autres fluides corporels. Que fait-il des sous-produits de son corps ? C’est ça qui est drôle.


Nouvelle saveur de Merryl Roche nous projette dans le monde fascinant des cuisines d’un restaurant gastronomique. Une jeune femme, dont le papa tient un restaurant plus « populaire », s’emploie à impressionner un chef étoilé. C’est un peu l’équivalant de Whiplash dans la restauration : une pression d’enfer, des chefs sadiques, une compétition extrême dans l’équipe. En se coupant par accident, Marie découvre que son propre sang pourrait constituer un ingrédient prometteur. La suite est plus convenue puisque pour poursuivre ses expériences culinaires, la jeune femme doit s’approvisionner en sang frais dans des quantités toujours plus grandes. Une jolie petite fable sur ce qui fait l’originalité de la gastronomie avec un beau travail sur l’esthétique photographique des plats.

Bainne nous fait voyager au temps de la Grande Famine dans l’Irlande de 1850. Une étrange créature vient voler le lait d’un fermier. Dans un noir & blanc magistral et dramatique, le film propose de belles images avec des figures spectrales et le vent qui hulule sur la plaine. C’est aussi le point faible de ce court, trop appliqué, académique et un peu longuet.

Chaleur d’Esteban Sanchez del Rio est une sorte de vidéoclip kitsch et coloré où un équivalent masculin de Maïté prépare un plat un peu spécial. Sur fond de bossa nova, on aperçoit également une femme qui a l’air entravée dans les toilettes. Le film reprend donc le bon vieux thème du cannibalisme. Même s’il propose des images perturbantes et quelques passages inattendus, on reste dans principalement dans une sorte de vidéo musicale sans vraiment d’histoire.


A propos de Jérôme

toute-puissance mégalomaniaque, oeil de Sauron, assoiffé de pouvoir et d’argent, Jérôme est le father de big brother, unique et multiple à la fois, indivisible et multitude, doué d’ubiquité. Il contrôle Cinétrange, en manipulant l’âme des rédacteurs comme des marionnettes de chiffons. Passionné de guerre, il collectionne les fusils mitrailleurs. Le famas français occupe une place d’exception dans son coeur. C’est aussi un père aimant et un scientifique spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information. Pour faire tout cela, il a huit doppel gangers, dont deux maléfiques. Il habite au centre du monde, c’est-à-dire près de Colmar.

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