Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg – 2ème Edition

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Metropia 

Dans Metropia le futur est sépia et terriblement désenchanté. Roger réside dans la banlieue de Stockholm. Au sein d’une vie désespérément étriquée, il délaisse sa compagne et fonctionne comme un robot. Un jour, il est forcé d’utiliser le métro pour se rendre à son travail. Dans cet univers, une société a développé un métro tentaculaire qui relie toutes les grandes villes européennes. Une voix intérieure qu’il ne contrôle pas semble le poursuivre alors même qu’il décide de suivre la femme de ses rêves, une blonde qui promotionne un shampoing. Le dessous des cartes sera dévoilé à Roger petit à petit, alors qu’il se déplace de stations en stations.

Tarik  Saleh a travaillé durant six ans pour réaliser Metropia. Il nous livre une vision de la communauté européenne inspirée par Georges Orwell. Tout est relié par le métro mais les citoyens sont pourtant contrôlés par une corporation sans âme. Paranoïa et absurdité tournent autour de Roger, petit homme ordinaire impliqué dans un système qui enserre les êtres en broyant leurs désirs. Metropia possède une atmosphère de tristesse et un tempo lent qui peuvent rebuter au début mais qui créent l’envoûtement sur la durée.

 

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Moon

Sam Bell, un employé de l’entreprise Lunar travaille sur la face cachée de la lune depuis trois ans. Il n’a pour seule compagnie que Gerty, une intelligence artificielle qui s’occupe en permanence de ses besoins vitaux. Sam n’a plus que deux semaines avant la quille, mais tout dérape après un accident au dehors. Alors qu’il revient sur les lieux de l’accident malgré les ordres des supérieurs, il découvre un cosmonaute qui lui ressemble trait pour trait dans le véhicule. C’est le départ de la recherche de la vérité sur ce qui se trame derrière sa présence sur la lune et, plus encore, sur sa propre existence, tandis qu’une navette de secours se dirige vers la base. Mais est-ce vraiment pour lui porter secours ?

La science-fiction reviendrait-elle à la mode ? Alors que l’horrifique Pandorum s’apprête à sortir,  Moon représente quant à lui, un courant de la SF plus intimiste qui pose un développement intelligent sur les questions d’identité, sur les choix, sur tout ce qui définit l’humain. Un film retenu dans ses effets et riche de sens, porté par un Sam Rockwell (H2G2 Le guide du routard galactique) poignant qui joue une gamme d’expression aussi variée que juste. Suivant la formule usuelle, Duncan Jones (le fils de David Bowie, soyons people) est un réalisateur à suivre de près.

 

2 commentaires sur “Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg – 2ème Edition”
  1. Arbeit für alle mérite carrément sa double-victoire car joue sur plusieurs registres et s’adresse autant à la critique et l’intelligence que le délire et le gore.

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