Jour 6
Eden Lake
Les bruits de coursives couraient au sein du festival : Eden Lake était la claque que l’on n’attendait pas. Jugement sur pièces.
Pluie de gifles psychologiques durant quarante-cinq minutes de film et une demi-heure pour se remettre du choc, passé le générique final, pour votre chroniqueur. Pour le moins, je ne pense pas être un novice dans ce domaine. Alors, quid ? Qu’est ce qui différencie ce long-métrage de l’anglais James Watkins (le scénariste du prochain The Descent 2), au pitch passe-partout (même la bande-annonce à des airs de déjà-vu), du tout-venant de la chasse à l’homme en zone boisée ?
Pour être bref, son intensité. Eden Lake fait exceptionnellement mal par son réalisme cru, son aspect social bien campé (la touche anglaise), sa justesse de ton. Eden Lake ne renvoie pas aux sensations habituelles du film de survie. Il s’apparente à un drame crédible sans échappatoire, un fait-divers qui se déroule en direct sous nos yeux. La qualité de l’interprétation, la précision de la mise en scène et d’un scénario qui égrene les mécanismes de la montée de la violence (un accident provoque un dérapage, s’ensuit un acte lourd de conséquences..). Si l’on veut comparer à l’autre survival du festival, Manhunt, il ne porte pas les apparats du « film d’horreur » ou du « film de genre ». Il n’y a pour ainsi dire pas de gore dans l’acceptation admise du terme même si le sang coule, mais des coups qui heurtent.
Après avoir laissé les personnages les plus innocents souffrir le martyre dans cet engrenage, Eden Lake laisse K.O. sur son épilogue, véritable célébration de la bêtise cruelle, de la morale abjecte et du manque d’humanité à l’état pur.
Quelle force pour un premier film ! Surclassant le stéréotype d’«à la manière des années soixante-dix», voilà enfin un ouvrage qui retranscrit bien la violence filmique de ces années-là, basée sur un jusqu’au-boutisme autant mental que physique, et se positionne comme le digne successeur spirituel de La Dernière maison sur la gauche et des Chiens de Paille. Rien de moins… Naissance d’un grand réalisateur, de toute façon. Même s’il faut généralement éviter les avis définitifs, le cas me semble clair…
LE survival de 2008.
Udéka
Sortie nationale le 8 Octobre
Impatiente de découvrir l’œuvre cinématographique de monsieur Fabrice Du Welz, que je ne connaissais pas auparavant. Et tout particulièrement Vynian, dont la bande annonce est tout simplement formidable et attractive !
Pour Udeka:
Si tout va bien, viendra un jour où tu en apprendras plus sur le village de DEAD BONES… 😉
pour Udéka
toujours au top mis à part une petite faute
je vois que tu apprécie les entretiens, une petite âme de journaliste?
J’ai maté ROCHES ROUGES! Sans doute le meilleur court de genre que j’ai vu depuis bien longtemps! Enfin une vraie histoire servie par de vrais comédiens! Une réal nerveuse et la musique cartonne! Non, franchement, ça tape dur! Certaines scènes foutent vraiment mal à l’aise…
Pour BLOODY CURRENT EXCHANGE, c’est la seconde fois que je le vois. Une ambiance soignée, mais l’histoire, j’y pige rien, et c’est quand même un peu long. En revanche, Philippe Nahon est énorme! Le vrai atout du film?
La course à la mort : assez bon film d’action de type fast and furious en futuriste et plus pyrotechnique. Je ne me suis pas ennuyé. Les perso sont tous originaux (ah la directrice de la prison super polie/pincée/coincée qui crache 10 jurons dans le dernier plan). Les bagnoles sont aussi bien foutues et surarmées. Les cascades sont originales et les rebondissements nombreux.
Ca reste bien sûr totalement décérébré et ç’aurait été mieux si le cadreur n’avait pas bu 10 litres de Red Bull. La caméra est sécouée inutilement pour faire style « ça va vite ».